- beaux-arts
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beaux-artsn. m. pl.d2./d Ensemble des arts en général.⇒BEAUX-ARTS, subst. masc. plur.Arts, principalement arts plastiques visant à l'expression sensible du beau :• 1. Les Italiens aiment passionnément les beaux-arts, la musique, la peinture, et même la pantomine [sic], enfin tout ce qui frappe les sens. Comment se pourrait-il donc que l'austérité d'un dialogue éloquent fût le seul plaisir théâtral dont ils se contentassent?Mme DE STAËL, Corinne, t. 1, 1807, p. 351.• 2. Note sur les Juifs. — Cette race orientale et enflammée, race directe des patriarches, remplie de toutes les lumières et de toutes les harmonies primitives, a des aptitudes supérieures qui la mènent au sommet de tout dans les affaires, les lettres, et surtout les arts et la musique avant les autres beaux-arts.VIGNY, Le Journal d'un poète, 1856, p. 1321.• 3. Il est toute une classe des œuvres de l'homme auxquelles nous autres modernes, nous avons donné le nom de Beaux-Arts, comme pour leur accorder la spécialité du Beau, tandis que les anciens leur donnaient simplement le nom d'Ingenuae et de Liberales artes; ...V. COURDAVEAUX, Du Beau dans la nature et dans l'art, 1860, p. 49.SYNT. École, exposition, revue des beaux-arts; directeur, ministre des Beaux-Arts; amateur, professeur de beaux-arts; les monuments des beaux-arts; connaisseur en beaux-arts; aimer, cultiver, enseigner, protéger les beaux-arts; embrasser la carrière des beaux-arts.— P. ext. Ensemble groupant les arts plastiques, la musique et la chorégraphie. Académie des beaux-arts.1re attest. 1661 (LA FONTAINE, Songe de Vaux, 2 dans BRUNOT t. 6, 1, p. 681); composé du masc. plur de l'adj. beau et de art. — [
]. Durée mi-longue sur [
] fermé mi-long dans BARBEAU-RODHE 1930. — Fréq. abs. littér. : 555. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 300, b) 746; XXe s. : a) 692, b) 433.
BBG. — GOUG. Mots t. 2 1966, p. 70.beaux-arts [bozaʀ] n. m. pl.ÉTYM. 1661; de beau, et art.❖♦ Arts qui ont pour objet la représentation du beau. ⇒ Art (cit. 64, infra cit. 65 et II., 1., rem.).1 Quand leur cours, (des torrents de la barbarie …)Vint (…) étouffer les beaux-arts.Molière, la Gloire du Val-de-Grâce, 90.2 (L'expression de Beaux-Arts) est (…) acceptée au XVIIe siècle (…) Il est vrai que Beaux-Arts, quoique La Fontaine s'en soit servi, ne se trouve ni chez Richelet ni dans l'Académie, en 1694. Est-ce oubli ou bien est-ce que réellement la Compagnie aurait considéré encore comme des « Arts Méchaniques » la Sculpture et la Peinture ? Furetière le prétend. En tous cas, c'est un fait à retenir que le recueil officiel de la langue française n'a accueilli ce mot composé qu'en 1798 !F. Brunot, Hist. de la langue franç., t. VI, p. 681.♦ L'École des beaux-arts, et, absolt, les Beaux-Arts, où l'on enseigne la pratique des arts plastiques. || Concours, examen des Beaux-Arts. ⇒ Loge (entrer en loge), logiste. || Le massier subvient aux dépenses de l'atelier des Beaux-Arts.
Encyclopédie Universelle. 2012.